mercredi 14 octobre 2015

La convention d’assurance chômage remise en cause avec effet au 1er mars 2016

Afin que le versement des allocations de chômage ne se cumule pas avec les sommes perçues par le salarié à la suite de la rupture de son contrat de travail, un différé d’indemnisation s’applique selon deux options : un différé lié à l'indemnité compensatrice de congés payés, un différé dit spécifique prenant en compte les indemnités ou toute autre somme inhérente à la rupture du contrat de travail, si que leur montant ou leurs modalités de calcul ne résultent pas directement de l'application d'une disposition législative.

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C’est ce différé spécifique qui avait été durci par la  convention du 14 janvier 2014 qui vient d'être censuré par le Conseil d’Etat.
En effet, les salariés des petites entreprises (moins de 11 salariés) et ceux qui ont moins de deux ans d’ancienneté ne bénéficiaient que d’indemnités dont le montant était laissé à l’appréciation de l’employeur, donc des indemnités supralégales déclenchant le différé d’indemnisation. Ce qui pénalisait encore plus les salariés des petites entreprises qui non seulement n’avaient pas d’indemnités légales mais, de plus, se voyaient imposer un différé pour les indemnités fixées par le juge alors que les salariés des entreprises plus importantes bénéficiant d’indemnités légales n’avaient aucun différé pour ces dernières.
Sans remettre en cause le principe du différé d'indemnisation, le Conseil d’état par sa décision du 5 octobre 2015, annule l'arrêté d'agrément du 25 juin 2014 de la convention Unedic et remet en cause la totalité de la convention avec effet au 1er mars 2016
En effet, le durcissement du différé d'indemnisation spécifique compensant le coût de mesures nouvelles visant à inciter à la reprise d'emploi, c’est tout l’équilibre financier du régime qu’il faut revoir.

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